EN VILLE

L'EXPRESS

Le magazine hebdomadaire nous avait promis un "spécial Mont de Marsan" et il a tenu parole. Ok, il n'avait pas dit qu'il l'appellerait: "Geneviève Darrieussecq tient-elle ses promesses?" Mais un beau numéro spécial comme ça, c'est déjà trente fois plus de ventes assurées sur l'agglomération, ça c'est pour le coté commerçant de la chose.
Pour le contenu, j'ai trouvé que c'était pas mal documenté. On sent que le journaliste, Jean-Jacques Allevi, s'est bien promené dans tout le Moun!

La première partie peut-être résumée dans le propos du Maire de la colline "elle s'est très vite adaptée aux roueries de la politique". C'est vrai que tous ces maires (au masculin) de l'agglo avaient tellement l'habitude de se mentir entre eux, qu'ils n'en attendaient pas tant d'une femme!
En bas de page un petit paragraphe sur l'entrepreneur Cazeaux, celui qui aime mettre de l'argent dans le rugby, et le rappel qu'il est toujours mis en examen, à Bordeaux, pour corruption active.

Une page entière sur les trois "proches" de notre Maire:
le premier adjoint, Hervé Bayard, dont on apprend qu'il n'a même pas de bureau à la mairie. Pauvre petit Caliméro, en plus il est un des rares à toujours vouvoyer Madame Darrieussecq!
Ensuite "mon 6 coups" celui qui tire plus vite que son ombre si on s'en prend à sa maire: Bernard Moncoucy. Il est qualifié de "madré", qui je le rappelle signifie "rusé, matois, qui sait plus d'un tour" (et en fauconnerie c'est un oiseau de proie qui a mué plusieurs fois, mais ça ne doit pas être ça).
Et le premier sur la liste, le plus proche (avec Moncoucy), l'omniprésent "Petit Maire" Mathieu Ara. Tout est dans le surnom. Lui est qualifié "d'affable" mais je pense qu'il est bien plus matois que Moncoucy (qui lui certes est plus brut qu'affable)!

On s'offre ensuite un tour d'horizon des promesses tenues ou pas: le multiplexe, les berges, le stade, la place St Roch, les conteneurs enterrés.
La dernière page est pour l'opposition, qui postulera pour affronter notre Maire? Sachant que Vidalies "n'a pas jugé utile de donner suite aux différentes demandes d'entretien de l'Express".
La conclusion reste à Emmanuelli: "la ville est prenable mais ce ne sera pas facile, car Darrieussecq n'a pas un mauvais bilan"

Je pense que ce numéro restera en vente jusqu'au 23 avril, si vous en voulez, dépêchez vous!

isa du moun


FESTIVAL ATTAC


OuvertureFestivalMoun

Le Festival ATTAC de Mont de Marsan se déroule entre le Cercle des Citoyens et le cinéma Royal, avec une programmation abondante, diverse et variée. Hélas les envoyées spéciales n'ont vu que deux films!

LA PIROGUE de Moussa Touré
Film sénégalais, récompensé de plusieurs prix prestigieux: "un certain regard" à Cannes, "Bayard d'or" du meilleur film au festival du film francophone de Namur... Il raconte l'histoire des sénégalais qui s'embarquent sur des pirogues pour gagner l'Europe. Trente hommes dans une pirogue, dont certains n'ont jamais vu la mer, car toutes les ethnies qui peuplent le Sénégal ne vivent pas au bord de l'eau. Trente hommes et deux passagères clandestines: une femme qui a une promesse d'emploi à Paris, et une volaille, une poule qui finira par nourrir les passagers. Les risques sont immenses: une semaine de mer, les tempêtes, les pannes, la promiscuité, les différences (qui s'estompent peu à peu) et bien entendu quand le malheur frappe la solution de facilité: c'est la femme qui porte malheur!
Dans cette histoire tous ne mourront pas, mais ceux qui seront secourus par la Croix Rouge Espagnole, seront reconduis dans leur pays en avion. Un film à voir absolument!
isabelle

NO
Pablo Larrain

Le général Pinochet, dictateur du Chili, de puis 1973, de plus en plus critiqué dans le monde , organise un référendum , en 1988 pour conforter sa légitimité. Un vote est proposé : « SI » pour Pinochet et « NO » si on est contre. Pinochet ne doute pas de sa victoire.
Un jeune publiciste incarné par Gaël Garcia Bernal, va mettre ses compétences au service du « No », en appliquant une stratégie publicitaire décalée qui finalement participera à la chute de Pinochet.

Ce film, très prenant est composé pour un tiers d’images d’archives, le reste étant tourné avec des caméras d’époque afin de maintenir la cohérence visuelle. Du coup, les images peuvent paraître parfois un peu floues, mais le tout reste très harmonieux.

Je me suis demandé si le thème de ce film était politique ou s’il montrait avant tout, le pouvoir de la publicité. On peut penser que la campagne publicitaire a grandement favorisé le « NO » ; Sans cette campagne, le « SI » ne l’aurait-il pas emporté ? C’est troublant. D’autant que le héros, créatif, compétent, se place toujours sur un plan professionnel. On ne sait pas s’il est vraiment engagé. La dernière image du film prolonge cette ambiguïté car il ne participe aucunement à la liesse populaire et le lendemain on le voit vendre une série télévisée américaine avec la même ardeur qu’il a mise lors de la campagne. C’est un garçon qui vend du rêve au peuple. C’est assez effrayant.

Quoiqu’il en soit, le film reste prodigieusement intéressant, bien construit, instructif sur cette dictature et très bien interprété. J’ai beaucoup aimé.

Ana


En ville dans les sucettes on a ces affiches.
Trop lol, non?


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