FESTIVAL
TAURIN A RODILHAN
Rodilhan
côté négatif
L’association
Toros y Caritad a décidé d’organiser un festival taurin pour recueillir
des fonds destinés à venir en aide à des enfants malades. L’association
des matadors français s’est associé à cette initiative. Le sympathique
village gardois de Rodilhan met ses arènes à disposition.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes, et comme la plaine nîmoise
est le jardin de mes ancêtres, j’ai décidé de m’y rendre pour cultiver
en toute sérénité ma passion taurine avant d’hiberner.
C’est
compter sans un sinistre individu, JP Garrigues, président du CRAC,
jouant épisodiquement le rôle de Topaze au lycée agricole de Rodilhan.
La présence des toros à Rodilhan est insupportable pour le Dark Vador
de la cause animale. Ce vegan rameute le ban et l’arrière ban des terroristes
animalistes, les mêmes qui ont troublé l’ordre public à Rion bien décidé
à envahir les arènes et empêcher le déroulement du festival.
La
manifestation près des arènes est interdite trop tard pour qu’un autre
dossier puisse être déposé. Tout rassemblement des vilains Zantis est
donc illégal. Cela n’arrête pas le mégalomane immigré malgré lui en
terres gardoises. Il a besoin à la fois de satisfaire son égo surdimensionné
et de se positionner par rapport aux autres associations de Zantis qui
supportent de plus en plus mal son radicalisme et ses liens avec le
groupuscule d’extrême droite « 3ème voie ».Garrigues maintient en toute
illégalité « SA » manifestation.
Le
maire du village, aficionado militant, et les organisateurs mettent
tout en oeuvre pour que le festival du 26 se déroule dans les meilleures
conditions. Un parking protégé est aménagé, un double cordon de barrières
d’abrivados est mise en place pour limiter l’accès aux arènes et au
centre du village . Il ne manque plus que les sacs de sable pour finir
de faire ressembler Rodilhan à un village en état de siège.
Lors
de la tienta du matin, les premiers manifestants tentent une approche
des arènes détruisant les barrières et le guichet mis en place. Les
manifestants se trouvent à moins des 400 m règlementaires mais sont
contenus par les forces de l’ordre. Garrigues harangue ses troupes alliant
dialectique et populisme. Il promet l’insurrection pour le début d’après-midi.
Et insurrection, il y a eu.
Une
partie des troupes perturbent l’arrivée des spectateurs venant pour
le festival. Des aficionados sont agressés physiquement (jet de peinture,
lancer de pierres, coups), des véhicules sont vandalisés, le groupe
des musiciens est pris à partie, agressés ils doivent rebrousser chemin.
L’autre partie des casseurs animalistes (souvent cagoulés), rompus aux
techniques de guérilla urbaine, venus pour semer la pagaille jouent
au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. Tout y passe fumigènes,
insultes provocatrices des gendarmes , vandalisme ………….
Les
forces de l’ordre rentrent dans le tas employant les gaz lacrymogènes
pour repousser les manifestants et permettent aux derniers spectateurs
de rejoindre les autres aficionados aux arènes.
Rodilhan
côté positif
A
noter le comportement exemplaire de ces derniers qui ont laissé faire
les forces de l’ordre et comme l’a demandé MONSIEUR REDER, le maire
de Rodilhan, n’ont levé les mains que pour applaudir. L’édile local,
menacé par les Garrigue’s Boys a passé sa journée accompagné et protégé
par deux gardes du corps (et il parait que nous sommes dans un pays
démocratique et civilisé). Comme souvent face à un danger, et je pense
que certaines personnes ont eu vraiment peur, les aficionados ont resserré
les rangs et il a régné un climat de convivialité et de solidarité dans
nos rangs.
Le
tendadero matinal
Le
matin dans les arènes ,6 vaches de la ganaderia de Christophe Yonnet
ont été tientées, par des élèves de différentes écoles taurines. Côté
bétail ressortent l’excellent vache sortie en seconde position qui est
allée à mas face au cheval et qui a répété inlassablement face à El
Chipsa (Béziers), la cinquième vache est aussi à retenir même si elle
a manqué de fond dans la muleta du nîmois Thibaut Garcia.
Les autres vaches sont sorties soit mansas, soit très faibles et ne
seront pas retenues.
C’est
Andy Younès (Adour Aficion), hauteur d’une très bonne faena qui est
déclaré vainqueur du concours devant Thibaut Garcia. Il intègre donc
le cartel de l’après-midi.
Le
festival taurin
Un
toro de François André pour Morenito de Nimes (deux oreilles)
Un toro de Gallon pour Julien Lescarret (une oreille)
Un toro de Meynadier pour Jonathan Veyrunes (une oreille)
Un toro de Marca pour Roman Perez (deux oreilles et la queue)
Un novillo de Fernay pour Andy Younes (deux oreilles et la queue)
Mouchoir bleu pour le Fernay.
Tous les acteurs sont bénévoles y compris le vendeur de pralines dont
le camion a été vandalisé et qui a décidé d’offrir la marchandise qu’il
a pu préserver aux spectateurs présents sur les gradins.
¾ d’arènes , ce qui est bien vu les circonstances , avec le renfort
de quelques sudouestiens reconnaissables à leurs chemises unies.
A cause de l'empêchement de la banda, le public debout, chantant
l’air du toréador, assure l’accompagnement musical du paseo (grand moment
d’émotion).
Le
premier toro échoit à Morenito de Nimes, cheville ouvrière de l’organisation
de cette journée taurine. C’est un François André .Il est bien présenté
et armé pour un festival. Discret à la pique, il permet au torero, aussi
bien à la cape qu’à la muleta, de s’exprimer. Le nîmois, Sobresaliente
« professionnel », fait preuve d’élégance et classe dans des séries
allurées .La faena va à mas quand Morenito décide de donner plus de
distance au toro. Celui ci noble mais faible finit par devenir tardo.
Une épée de côté et en arrière, deux oreilles sont accordées (on est
en festival, que diantre).
Le
second est reçu par Julien Lescarret. Economisé à la pique, le Gallon
arrivera faible à la muleta. Début de faena hésitant, le bordelais a
besoin de se remettre dans le bain. Une fois échauffé, il enchainera
de très bonnes séries templées, croisées aussi bien à droite qu’à gauche.
Le toro baisse de ton et c’est le torero qui assure le spectacle avec
une joie de toréer toujours aussi communicative .Hélas l’épée est un
peu rouillé et le succès se limite à une oreille.
Le
troisième est très beau toro de Meynadier, superbement coiffé. Il prendra
deux très bonnes piques. Le bicho est costaud et encasté. Jonathan Veyrunes
manque d’officio. Avec sincérité, il va se croiser, mais il aura du
mal à trouver la distance et surtout à éviter de se faire toucher la
muleta par la corne droite. Il est souvent , quelques jolis détails
toutefois quand le torero arrive à templer la charge du bicho. L’ entrée
à matar est contrariée par un derrote (prévisible). L’épée résulte en
arrière, le descabello est nécessaire .Une seule oreille est accordée.
Comme Morenito, Jonathan a trop peu d’occasion de toréer, dommage car
ils sont tout à fait capables de tenir la place que les « combinaziones »
du mundillo réservent à des toreros espagnols intrinsèquement moins
talentueux.
Roman
Perez est celui des quatre qui a le plus actué cette temporada. Il est
opposé à un Marca (sobrero de Beaucaire), le plus vilain du lot. Il
se comportera en manso face au cheval. A la muleta, il se défendra tout
d’abord sur place. Il finira par suivre le leurre sans classe, mais
avec suffisamment de soseria pour permettre à Roman de l’embarquer dans
des séries allurées, les plus artistiques de la tarde. 2/3 de lame moyennement
placé, mais très rapide d’effet, trophées maximum pour le « meneur »
de l’association des matadors de toros français.
Andy
Younes s’est qualifié le matin à l’issue de la tienta. Il est opposé
à un gros becerro (limite novillo) de Fernay. Le camarguais va prendre
deux piques en poussant .Très noble, il permet au jeune aquitain de
construire la meilleure faena de l’après-midi. Tout y est, cites en
se croisant, aguante, temple, aux passes classiques succèdent des enchaînements
et adornos à la fois ojediste ou rinconesque. Le gamin a du talent et
le sens du toro et n’a pas besoin d’être téléguidé depuis le callejon.
Il aura tout pour faire un grand s’il perfectionne ses estocades .L’épée
très latérale est rapide d’effet et l’élève d’Adour Aficion peut promener
fièrement deux oreilles et la queue lors d’une vuelta très fêtée comme
l’a aussi été celle du Fernay.
Vuelta
finale triomphales des acteurs du festival, Morenito invite Monsieur
le Maire à les rejoindre. C’est sur les épaules de deux toreros que
l’édile sortira en triomphe par la grande porte des arènes.
Il
nous reste à rejoindre nos voitures .
Les antis, haineux et atrabilaires, sont encore là . Les forces de l’ordre
assurent la sécurité des aficionados qui quittent Rodilhan, non sans
avoir, pour certains, subi de nouvelles agressions. Une après midi qui
restera dans les mémoires des aficionados.
Souvenirs « émus » de la solidarité et la convivialité qui se sont créées
entre nous, désagréables pour ceux qui ont été agressés et pour les
habitants de Rodilhan pris en otage par les « terroristes » du Crac.
Il fallait du courage pour venir aux arènes à Rodlihan ce dimanche d’octobre
. Je ne me fais pas de soucis pour les durs à cuir présents tout au
long de l’année sur les gradins , mais les aficionados occasionnels
,âgés ou tout simplement prudents supporteront ils une deuxième fois
le stress provoqués par les harceleurs du Crac?
Et comment vont réagir les habitants de Rodilhan ni pour , ni contre
mais qui aspirent à des dimanches sereins?
Merci
en tout cas aux organisateurs , en particulier à la sympathique Léa
Vignal qui a géré la billetterie via Facebook , au maire , au préfet
et aux forces de l’ordre qui ont contribué à faire en sorte de minimiser
les dégâts et permettre le bon déroulement de la tienta et de la course.
Maintenant,
c’est à la justice d’agir avec sérénité mais aussi je l’espère avec
rigueur pour « faire passer l’envie » au mégalo, parano et schizophrène
président du Crac de continuer à nous e……rder .
Un
dernier bravo à tous ceux qui ont gardé leurs poings dans la poche et
n’ont pas répondu aux agressions aussi bien verbales que physiques.
Les pouvoirs publics doivent intégrer que cela nous a demandé un gros
effort et que notre patience a forcément des limites qui ne sont pas
aussi infinies que la c…..neries de certains .
Pour
finir sur une note d’humour : connaissez - vous la différence entre
un membre du Crac et une batterie ? En fait sur une batterie, il y a
un côté positif.
A
l’an que ven à Rodilhan, si sian pas mai, que siguen pas men
Prochain
rendez vous à Saint Sever, le 11 novembre puis à Rion des Landes , le
24 novembre pour la fiesta campera , clôture de la temporada.
Thierry